Beuvrages
Beuvrages faisait jadis partie du Comté du Hainaut. Son histoire est liée à celle de cette province qui passe successivement aux mains de ses comtes :
Après un long silence de prés de 4 siècles, les archives de MONS témoignent qu’en 1237, les seigneuries de BEUVRAGES et des SAINT SAULVE appartiennent à Guillaume. Ses armes, depuis lors celles de la Commune, étaient d’azur, au lion d’argent, armé et lampassé de même.
En 1365, Monsieur de BEUVRAGES se rend à Reims, au nom du bailli du HAINAUT, afin de lever l’interdit jeté sur VALENCIENNES par l’évêque de CAMBRAI.
En 1443, la seigneurie de BEUVRAGES appartient à Jean RASOIR.
En 1473, Guillaume de BISCHES, chambellan de Charles Le Téméraire, duc de BOURGOGNE, seigneur de BEUVRAGES , et le Maire (mayeur et échevins) rédigent une charte, avec le consentement des manants de cette commune.
Le château seigneurial est incendié en 1477 par des habitants de VALENCIENNES châtiant ainsi Guillaume De Bisches de son ralliement au roi de France LOIUS XI.
Lors de l’abdication en 1555, de Charles QUINT, la Province du Hainaut, une des dix-sept provinces des Pays-Bas, devint espagnole sous la domination de PHILIPPE II.
BEUVRAGES, ville banlieue de VALENCIENNES depuis 1298 (archive municipale) dépendait de VALENCIENNES, chef lieu de la Province du Hainaut. Lors de la division de la Province en Comtés, notre ville était au nombre des trente-deux communes de cette prévôté, dénommée PREVOTE-LE-COMTE.
En 1652, les Français et les Espagnols sont en guerre. Les Espagnols profitent du désarroi provoqué par la FRONDE et s’emparent d’une partie du territoire.
En 1654, TURENNE force les lignes espagnoles devant ARRAS et les obligent à lever le siège. Mais CONDE empêcha la complète déroute de l’armée espagnole. La frontière du NORD ne fut assurée qu’en 1655 par la reprise des places de LANDRECIES et CONDE.
En 1655, les Français étaient considérés comme ennemis. Une ordonnance défendait aux Beuvrageois de correspondre avec eux, sous peine de répression. BEUVRAGES fut complètement envahie par les troupes françaises et espagnoles, commandées par le Prince de CONDE.
Il faut noter que notre commune se situe entre la ville de VALENCIENNES et celle de CONDE était sous domination espagnole.
Le Maréchal de la FERTE, commandant les troupes de LOUIS XIV établit en 1656, son quartier général au château. Avec l’aide du Maréchal de TURENNE, il essaie vainement de prendre VALENCIENNES, appartenant à l’Espagne, défendu par DON JUAN d’Autriche et le prince de CONDE.
En 1659, notre commune paie 122 livres au Marquis de WARGNIES pour subvenir à son régiment en garnison dans notre commune.
Lors de la prise de VALENCIENNES par LOUIS XIV aux Espagnols (1677) une partie du Hainaut et une partie de la Flandre restèrent à la France et furent divisées en trois intendances qui prirent les noms de :
En 1682, le calme est revenu pour les habitants de notre commune, le Prince d’ARENBERG, propriétaire de BEUVRAGES, vend sa seigneurie à Monseigneur de BRYAS, archevêque de Cambrai. BEUVRAGES devient à partir de 1686, jusqu'à la révolution, propriété de l’archevêque, diocèse de CAMBRAI.
Monseigneur de BRYAS, qui a obtenu du roi LOUIS XIV des lettres patentes autorisant la fondation d’un séminaire dans son diocèse, achète donc la seigneurie pour la somme de 64,000 florins de Brabant.
L’ouverture de ce séminaire, dont la direction fut confiée aux Jésuites semble avoir eu lieu qu’en 1686.
VALENCIENNES qui était compris dans l’intendance de la Flandre Wallonne, fut rattaché à l’intendance du Hainaut en 1716 et en devint la capitale jusque 1790, époque où fut crée le département du Nord avec DOUAI comme chef-lieu et sa division en 8 districts (BERGUES,HAZEBROUCK, LILLE, CAMBRAI, VALENCIENNES, le QUESNOY et AVESNES).
La préfecture du département du NORD ne fut transféré e à LILLE qu’en 1804.
Après la révolution de 1789, les biens de l’archevêque de CAMBRAI sont déclarés biens nationaux. Le curé de CRESSIN refusant de prêter serment à la constitution est remplacé par Léonard RICHIR, prêtre constitutionnel, membre du conseil général de la Commune.
En 1792, la guerre est déclarée contre l’Autriche.
L’année 1793 est marquée par l’invasion des ennemis Autrichiens mais aussi par la mort du Général Dampierre, qui est mortellement blessé près de Bonne Espérance.
En 1799, l’église est vendue « bien national ».
Les Beuvrageois, comme la majorité de la population du département du Nord étaient hostiles à l’empire. Une commission municipale, nommée en 1805, doit surveiller le départ des conscrits et faire arrêter les réfractaires. Cet état d’esprit se retrouve en 1813, où, après cinq jours d’annonce en Mairie, concernant l’enrôlement pour le 4éme Régiment de garde d’honneur, aucun engagement ne s’est produit.
Pourtant, il suffit de consulter les archives d’état civil pour constater que les Biberlots ont payé un lourd tribut durant les campagnes napoléoniennes.
En 1814, prévoyant le siège de VALENCIENNES, BEUVRAGES, ainsi que les communes environnantes, participent à l’approvisionnement de la ville fortifiée .
Les membres du Conseil Municipal prêtent serment à LOUIS XVIII. En 1815,le Conseil Municipal « jure obéissance à la constitution de l’empire et fidélité à l’Empereur ». La garde nationale est organisés, les drapeaux tricolores distribués. Aucun habitant ne se présente pour voter l’acte constitutionnel.
Les troupes Belges et Hollandaises occupent le territoire de la Commune. Les Anglais et les Hanovriens arrivent en 1816, période au cours de laquelle la Municipalité « jure fidélité au roi, obéissance à la charte constitutionnel et aux lois du royaume ».
Les troupes anglaises quittent le sol Beuvrageois en 1818, après trois années d’occupation. Ces troupes avaient établi leur campement sur l’emplacment actuel des lignes de chemins de fers.
La Commune reçoit des indemnités pour la réquisition des chevaux par le Général MAISON, mais aussi pour avoir logé les troupes étrangères durant les années d’occupation .
En 1820, après l’assassinat du Duc de Berry, fils du futur Charles X, et pour marquer son attachement à la famille des Bourbons, le Conseil Municipal participe financièrement à l’érection d’un monument en mémoire de la victime.
Un procès-verbal établit, en 1828, les limites de la Commune. Un plan cadastral en sera tracé en 1830.
La révolution de 1830 ne semble pas avoir eu de graves répercussions dans la commune, on peut également noter la création de la Garde Nationale.
Le Choléra sévit à plusieurs reprises à Beuvrages ; il fait son apparition en 1832, 1849, 1866 faisant beaucoup de victimes.
En 1845, les agriculteurs subissent les premiers effets de la maladie de la pomme de terre.
En février 1848, le peuple de PARIS se soulève contre LOIUS-PHILIPPE et la Monarchie de Juillet. La Seconde République est proclamée .
A BEUVRAGES, le Conseil Municipal reconnaît le gouvernement provisoire.
A l’occasion de la proclamation de la République, la Municipalité et le clergé, plantent un arbre de la Liberté, en face de la rue d’ANZIN et prés de l’église de SAINT SAULVE.
Le Coup d’état de 1851 s’est traduit par quelques troubles apportés par des habitants de la Commune et des localités voisines, qui, après avoir investi la Mairie d’ANZIN, y avoir pris les armes, se portèrent en direction de LILLE, à la rencontre de LEDRU-ROLLIN. Ils furent mis en déroute à VICOIGNE par les gendarmes et les cuirassiers de VALENCINNES.
En 1852, le Maire, l’Adjoint, le Secrétaire « jure obéissance à la constitution et fidélité au Président.
Le 2 décembre, les Officiers de la Garde Nationale et du corps de sapeurs-pompiers jurent devant le Maire « obéissance à la constitution et fidélité à l’empereur ».
Napoléon III et l’Impératrice Eugènie se rendent en 1853 à VALENCIENNES et malgré une pluie diluvienne le Conseil Municipal, les sapeurs - pompiers, les mineurs en tenue de travail de BEUVRAGES assistent à cette cérémonie.
Des Beuvrageois participent à la prise de SEBASTOPOL en 1855, ainsi qu’à la bataille de MAGENTA ET SOLFERINO en 1859.
La dissolution de l’empire, et le retour à la République ne semblent pas avoir marqué la population, plus soucieuse des nouvelles de l’armée, après le désastre de SEDAN.
Le manque de documents ne nous permet pas de connaître les participants à cette guerre, mais l’on est porté à croire que des absents de BEUVRAGES s’y sont illustrés.
- de 1051 à 1280 : La Maison de FLANDRE - de 1280 à 1356 : La Maison d’AVESNES - de 1356 à 1385 : La Maison de BAVIERE - de 1385 à 1482 : La Maison des Ducs de Bourgogne - de 1482 à 1555 : La Maison d’AUTRICHE |
Après un long silence de prés de 4 siècles, les archives de MONS témoignent qu’en 1237, les seigneuries de BEUVRAGES et des SAINT SAULVE appartiennent à Guillaume. Ses armes, depuis lors celles de la Commune, étaient d’azur, au lion d’argent, armé et lampassé de même.
En 1365, Monsieur de BEUVRAGES se rend à Reims, au nom du bailli du HAINAUT, afin de lever l’interdit jeté sur VALENCIENNES par l’évêque de CAMBRAI.
En 1443, la seigneurie de BEUVRAGES appartient à Jean RASOIR.
En 1473, Guillaume de BISCHES, chambellan de Charles Le Téméraire, duc de BOURGOGNE, seigneur de BEUVRAGES , et le Maire (mayeur et échevins) rédigent une charte, avec le consentement des manants de cette commune.
Le château seigneurial est incendié en 1477 par des habitants de VALENCIENNES châtiant ainsi Guillaume De Bisches de son ralliement au roi de France LOIUS XI.
Lors de l’abdication en 1555, de Charles QUINT, la Province du Hainaut, une des dix-sept provinces des Pays-Bas, devint espagnole sous la domination de PHILIPPE II.
BEUVRAGES, ville banlieue de VALENCIENNES depuis 1298 (archive municipale) dépendait de VALENCIENNES, chef lieu de la Province du Hainaut. Lors de la division de la Province en Comtés, notre ville était au nombre des trente-deux communes de cette prévôté, dénommée PREVOTE-LE-COMTE.
En 1652, les Français et les Espagnols sont en guerre. Les Espagnols profitent du désarroi provoqué par la FRONDE et s’emparent d’une partie du territoire.
En 1654, TURENNE force les lignes espagnoles devant ARRAS et les obligent à lever le siège. Mais CONDE empêcha la complète déroute de l’armée espagnole. La frontière du NORD ne fut assurée qu’en 1655 par la reprise des places de LANDRECIES et CONDE.
En 1655, les Français étaient considérés comme ennemis. Une ordonnance défendait aux Beuvrageois de correspondre avec eux, sous peine de répression. BEUVRAGES fut complètement envahie par les troupes françaises et espagnoles, commandées par le Prince de CONDE.
Il faut noter que notre commune se situe entre la ville de VALENCIENNES et celle de CONDE était sous domination espagnole.
Le Maréchal de la FERTE, commandant les troupes de LOUIS XIV établit en 1656, son quartier général au château. Avec l’aide du Maréchal de TURENNE, il essaie vainement de prendre VALENCIENNES, appartenant à l’Espagne, défendu par DON JUAN d’Autriche et le prince de CONDE.
En 1659, notre commune paie 122 livres au Marquis de WARGNIES pour subvenir à son régiment en garnison dans notre commune.
Lors de la prise de VALENCIENNES par LOUIS XIV aux Espagnols (1677) une partie du Hainaut et une partie de la Flandre restèrent à la France et furent divisées en trois intendances qui prirent les noms de :
- Flandre Flamingante (au nord) - Flandre Wallonne ou Gallicane (au centre) - Hainaut et Cambrésis (au sud) |
En 1682, le calme est revenu pour les habitants de notre commune, le Prince d’ARENBERG, propriétaire de BEUVRAGES, vend sa seigneurie à Monseigneur de BRYAS, archevêque de Cambrai. BEUVRAGES devient à partir de 1686, jusqu'à la révolution, propriété de l’archevêque, diocèse de CAMBRAI.
Monseigneur de BRYAS, qui a obtenu du roi LOUIS XIV des lettres patentes autorisant la fondation d’un séminaire dans son diocèse, achète donc la seigneurie pour la somme de 64,000 florins de Brabant.
L’ouverture de ce séminaire, dont la direction fut confiée aux Jésuites semble avoir eu lieu qu’en 1686.
VALENCIENNES qui était compris dans l’intendance de la Flandre Wallonne, fut rattaché à l’intendance du Hainaut en 1716 et en devint la capitale jusque 1790, époque où fut crée le département du Nord avec DOUAI comme chef-lieu et sa division en 8 districts (BERGUES,HAZEBROUCK, LILLE, CAMBRAI, VALENCIENNES, le QUESNOY et AVESNES).
La préfecture du département du NORD ne fut transféré e à LILLE qu’en 1804.
Après la révolution de 1789, les biens de l’archevêque de CAMBRAI sont déclarés biens nationaux. Le curé de CRESSIN refusant de prêter serment à la constitution est remplacé par Léonard RICHIR, prêtre constitutionnel, membre du conseil général de la Commune.
En 1792, la guerre est déclarée contre l’Autriche.
L’année 1793 est marquée par l’invasion des ennemis Autrichiens mais aussi par la mort du Général Dampierre, qui est mortellement blessé près de Bonne Espérance.
En 1799, l’église est vendue « bien national ».
Les Beuvrageois, comme la majorité de la population du département du Nord étaient hostiles à l’empire. Une commission municipale, nommée en 1805, doit surveiller le départ des conscrits et faire arrêter les réfractaires. Cet état d’esprit se retrouve en 1813, où, après cinq jours d’annonce en Mairie, concernant l’enrôlement pour le 4éme Régiment de garde d’honneur, aucun engagement ne s’est produit.
Pourtant, il suffit de consulter les archives d’état civil pour constater que les Biberlots ont payé un lourd tribut durant les campagnes napoléoniennes.
En 1814, prévoyant le siège de VALENCIENNES, BEUVRAGES, ainsi que les communes environnantes, participent à l’approvisionnement de la ville fortifiée .
Les membres du Conseil Municipal prêtent serment à LOUIS XVIII. En 1815,le Conseil Municipal « jure obéissance à la constitution de l’empire et fidélité à l’Empereur ». La garde nationale est organisés, les drapeaux tricolores distribués. Aucun habitant ne se présente pour voter l’acte constitutionnel.
Les troupes Belges et Hollandaises occupent le territoire de la Commune. Les Anglais et les Hanovriens arrivent en 1816, période au cours de laquelle la Municipalité « jure fidélité au roi, obéissance à la charte constitutionnel et aux lois du royaume ».
Les troupes anglaises quittent le sol Beuvrageois en 1818, après trois années d’occupation. Ces troupes avaient établi leur campement sur l’emplacment actuel des lignes de chemins de fers.
La Commune reçoit des indemnités pour la réquisition des chevaux par le Général MAISON, mais aussi pour avoir logé les troupes étrangères durant les années d’occupation .
En 1820, après l’assassinat du Duc de Berry, fils du futur Charles X, et pour marquer son attachement à la famille des Bourbons, le Conseil Municipal participe financièrement à l’érection d’un monument en mémoire de la victime.
Un procès-verbal établit, en 1828, les limites de la Commune. Un plan cadastral en sera tracé en 1830.
La révolution de 1830 ne semble pas avoir eu de graves répercussions dans la commune, on peut également noter la création de la Garde Nationale.
Le Choléra sévit à plusieurs reprises à Beuvrages ; il fait son apparition en 1832, 1849, 1866 faisant beaucoup de victimes.
En 1845, les agriculteurs subissent les premiers effets de la maladie de la pomme de terre.
En février 1848, le peuple de PARIS se soulève contre LOIUS-PHILIPPE et la Monarchie de Juillet. La Seconde République est proclamée .
A BEUVRAGES, le Conseil Municipal reconnaît le gouvernement provisoire.
A l’occasion de la proclamation de la République, la Municipalité et le clergé, plantent un arbre de la Liberté, en face de la rue d’ANZIN et prés de l’église de SAINT SAULVE.
Le Coup d’état de 1851 s’est traduit par quelques troubles apportés par des habitants de la Commune et des localités voisines, qui, après avoir investi la Mairie d’ANZIN, y avoir pris les armes, se portèrent en direction de LILLE, à la rencontre de LEDRU-ROLLIN. Ils furent mis en déroute à VICOIGNE par les gendarmes et les cuirassiers de VALENCINNES.
En 1852, le Maire, l’Adjoint, le Secrétaire « jure obéissance à la constitution et fidélité au Président.
Le 2 décembre, les Officiers de la Garde Nationale et du corps de sapeurs-pompiers jurent devant le Maire « obéissance à la constitution et fidélité à l’empereur ».
Napoléon III et l’Impératrice Eugènie se rendent en 1853 à VALENCIENNES et malgré une pluie diluvienne le Conseil Municipal, les sapeurs - pompiers, les mineurs en tenue de travail de BEUVRAGES assistent à cette cérémonie.
Des Beuvrageois participent à la prise de SEBASTOPOL en 1855, ainsi qu’à la bataille de MAGENTA ET SOLFERINO en 1859.
La dissolution de l’empire, et le retour à la République ne semblent pas avoir marqué la population, plus soucieuse des nouvelles de l’armée, après le désastre de SEDAN.
Le manque de documents ne nous permet pas de connaître les participants à cette guerre, mais l’on est porté à croire que des absents de BEUVRAGES s’y sont illustrés.
Découvrez les plans de la ville de Beuvrages, élaborés il y a plus de 100 ans. Ils proviennent des Archives Départementales du Nord; les chiffres qui nomment les différentes images et plans représentent la côte, utile pour des recherches auprès des Archives Départementales à Lille.
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